On regarde de l'oeil droit une photo et la minute sur laquelle on dessine (directement
à l'encre, ce qui accélére le travail) ; on ne se sert de l'autre oeil que pour bénéficier de la vision
stéréoscopique dans l'identification des détails. Il y a un risque certain de fatigue oculaire, causée
par la dissymétrie entre les deux yeux, mais cette fatigue n'est généralement observée qu'en cas
de mauvais montage du couple. De toute façon le travail d''identification topographique" comporte
une large part de travaux de renseignement des documents annexes, qui alterne réguliérement avec
le travail au stéréoréviseur.
IV-4. Principaux problémes posés par cette méthode
Il y a des risques d'erreurs lors de la mise en place de la photographie au révicarte :
on peut s'appuyer sur un élément mal identifié qui a changé ou qui a été déplacé par l'emploi d'un
signe conventionnel.
On risque surtout d'utiliser le révicarte hors de ses limites d'emploi, et parfois sans
en avoir conscience. En vérifiant soigneusement la coïncidence de toutes les lignes de la photo-
graphie avec celles de la carte, dans la facette utilisée et aux environs, on peut toutefois se con-
trôler. De toutes façons, dans une photographie destinée au stéréoréviseur, il peut y avoir plu-
sieurs facettes parallèles (d'échelles peu différentes, mais séparées par des talus) ou presque
parallèles, ce qui fait qu'il faudra légèrement déplacer la minute sur le stéréoréviseur pour rester
en coïncidence par mailles plus petites.
Les opérateurs du révicarte doivent être expérimentés (pour réaliser rapidement leurs
"adaptations'), bons "'photo -identificateurs'' (pour bien maquiller les photographies) et assez pru-
dents pour ne pas dépasser les limites d'emploi de l'appareil (particuliérement avec le photo-
révicarte : photos trop grandes).
V - Comparaison des méthodes utilisées .
V-1. Précision
Quand le fond est assez bon, l'utilisation d'un appareil de restitution permet de conserver
pour l'essentiel sa qualité, alors que les méthodes plus simples ne le garantissent que dans un
terrain assez plat. Par contre, lorsque les défauts du fond nécessitent une adaptation continuelle
des nouveaux détails à la carte existante, il faut la réviser avec les moyens les plus économiques
(et décider de la réfectionner au plus tôt).
Lorsque la méthode du "redressement' par facettes atteint ses limites d'emploi, la qua-
lité du travail de révision ne dépend que de l'expérience et de la conscience professionnelle des
opérateurs du révicarte (et des stéréo-réviseurs). Il ne faut en aucun cas laisser se détériorer
de facon appréciable un fond de bonne qualité, dont les révisions futures deviendraient difficiles
ou impossibles. Il faudra donc définir strictement les domaines d'emploi des différentes méthodes.
V-2. Coût
La restitution classique (120 à 200 heures par feuille) est quatre fois plus coûteuse que
la restitution au révicarte dans une même zone. Même dans les zones très chargées (banlieues)
elle semble plus longue que l'utilisation du stéréo-réviseur. Toutefois, la restitution n'étant qu'une
partie de l'ensemble du processus de révision, il se pourrait que des méthodes nouvelles d'utilisa-
tion d'appareils de restitution par un personnel mieux formé aux problèmes de la révision soient
compétitives dans certains cas.
De toutes façons cette méthode est la seule utilisable dès que le terrain est accidenté :
seule l'orthophotographie pourrait la concurrencer.
VI - Utilisation d'orthophotographies
VI-1. Généralités
A priori, il semble que la réalisation d'orthophotographies pour la seule révision n'est
n'est pas économique. La restitution classique ne restitue que les détails nouveaux : elle peut être
plus rapide, sauf si les modifications sont très importantes (mais alors le restituteur a réalisé
une grande partie du travail d'identification et de tracé qui reste à faire quand le topographe reçoit
l'orthophotographie). De plus l'orthophotographie réalisée pour une révision va vieillir et ne ser-
vira plus à rien lors de la révision suivante
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