Ce bilan comporte quelques inconvenients :
- Le procédé photogrammétrique est plus cher que la méthode traditionnelle, mais compatible
avec les nécessités de la mise en oeuvre rapide des projets (l'investissement de la prise de vues
représente 6 % du prix total de l'établissement des plans de pose).
- 11 faut prévoir un délai plus long d'environ un à deux mois en raison des contraintes liées
aux conditions météorologiques.
- Les travaux du complétement au sol sont souvent trés onéreux.
- Il y a une certaine réticence du personnel à utiliser ce nouveau support de travail (peut-être
s'agit-il d'un problème d'adaptation et d'utilisation de la photo aérienne).
Les résultats obtenus jusqu'à présent avec un orthophotoplan sont imparfaits :
- l'orthophotoplan ne peut être utilisé, pour l'instant, dans des régions dont la pente est
> à 30 % ; au-delà, il faut utiliser soit la méthode de levé traditionnelle, soit la stéréophoto-
grammétrie graphique,
- les travaux de reproduction pourraient être améliorés grâce à une technique plus élaborée de
laboratoire : actuellement, la qualité de reproduction des copies est mauvaise car l'orthophotoplan
de pose est reproduit au 4ème degré, le négatif de la photo de la couverture aérienne étant
considéré comme le ler degré.
CONCLUSION
En tenant compte des remarques précédentes, le présent exposé a cherché à présenter
un inventaire aussi large que possible des applications de la photo aérienne dans le domaine de la
construction de canalisations de transport d'hydrocarbure.
Aujourd'hui, la photogrammétrie permet des réalisations concrètes et opérationnelles,
mais une plus large part pourrait être faite, pour l'établissement des documents à l'automatisation
de la cartographie, à la digitalisation de la planimétrie, à l'holographie et aux équidensités
(lorsque les moyens d'enregistrement seront un peu plus perfectionnés). En utilisant, en
particulier, les ressources de la photogrammétrie numérique et de l'informatique, il serait
possible d'obtenir un tracé qui serait défini en coordonnées au stade de l'étude et de la réalisation
et qui permettrait l'automatisation et l'optimalisation du choix du tracé, diminuant par là-même
délais et coût.
N'oublions pas cependant que, si les plans obtenus par la photogrammétrie sont des
excellents supports, une étude de canalisation, de ligne H.T., de voie ferrée, de canaux,
d'autoroute, en un mot de tous les travaux de génie civil à déroulement linéaire, sera toujours
complétée par une reconnaissance détaillée sur le terrain. Le moyen le plus simple de définir et
d'implanter l'axe précis d'une future canalisation reste basé sur un contact étroit des ingénieurs
d'études et des topographes avec le terrain lui-même. La topographie traditionnelle aura toujours
son mot à dire.
Références
- Challine, R. : La Photogrammétrie, Eyrolles Editeur. .
Daniel, R. : La Photogrammétrie appliquée à la topographie, Eyrolles Editeur.
- Delbard, R. : Remembrement et Photogrammétrie, Revue Géomètre.
- Dubuisson, B. : La Photogrammétrie des plans topographiques et parcellaires, Eyrolles Editeur.
- Nollan, R. : La banque des données des réseaux souterrains, Revue ingénieur constructeur.
- Tarlet, G. : La Photogrammétrie science de spécialités qui devient d'application courante.
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