dans les champs, sans doute en vue d'une fumure partielle (*). Presque toutes
étaient abandonnées, vraisemblablement depuis plusieurs semaines, à l'époque
de la prise de vues. Beaucoup d'entre elles sont aisément reconnaissables par
leurs formes, leur disposition et leur teinte. Dans certaines parties des images
elles peuvent étre, quant à leurs formes, confondues avec des aspects particu-
liers de T'érosion éolienne, énigmatiques aires indurées, qui se rencontrent
le plus souvent au sommet des dunes mais parfois sur les versants ; toutefois,
il ne semble pas qu'ici, l'action de l'érosion éolienne implique des opposi-
tions de teintes entre les surfaces susceptibles de fausser l'interprétation ;
la teinte jaune visible sur la composition colorée semble bien ne se rapporter
qu'aux troupeaux, et dans ce qui suit on se fondera exclusivement sur sa loca-
lisation.
I] est vraisemblable que la concentration des animaux sur certaines
parties du terroir de Guiskil était due au souci de les surveiller étroitement,
car ils devaient trouver peu de nourriture sur place et il fallait les mener
chaque jour sur un parcours nouveau.
De ce fait, la teinte jaune souligne ici beaucoup plus nettement qu'à
Guiom les principales lignes de circulation du bétail, notamment entre le
village et les puits, ainsi qu'entre le village et l'aire Z dont les aspects
se rapprochent de ceux de M et N et qui semble avoir été moins défavorisée par
la répartition des pluies de l'année 1981.
Vu la sécheresse totale de l'air en cette saison, le sable doit
conserver jusqu'au retour des pluies la teinte communiquée par l'urine. En
saïson des pluies les déjections sont décomposées par les bactéries.
Les aires de stationnement qui étaient occupées au moment des enre-
gistrements, ou abandonnées depuis quelques jours seulement (cercles sur la
figure 6) présentent sur les photographies en infra-rouge couleurs, une teinte
vert foncé tirant sur le brun. Sur la composition colorée Simulation SPOT, elles
sont traduites par des taches brunes dont les teintes sont très voisines de
celles qui, correspondent à des groupes de buissons. L'opposition entre aires
de stationnement occupées et abandonnées depuis plusieurs semaines, réside dans
l'enregistrement du canal 3 (infra-rouge), qui dans le premier cas réagit à
l'humidité des déjections, tandis que les aires abandonnées et désséchées ne
sont visibles que par le canal 1.
Les aires de stationnement des chèvres, situées à la périphérie
immédiate des villages et parfois à l'intérieur de ceux-ci, ont sur la compo-
sition colorée un aspect tout à fait identique à celui des agglomérations
(lequel est. grandement influencé par les arbres des cours). C'est seulement dans
des cas favorables qu'on peut les isoler sur l'image.
Les vues répétitives SPOT permettront dans l'avenir de mieux saisir
les modalités de ces déplacements du bétail : mais on peut affirmer d'ores et
déjà qu'elles permettent une appréciation indirecte de l'état des champs, et
par là, de la situation climatique. L'e cadre restreint de l'enquéte ne permet
pas de prévoir dans quelle mesure elles permettront de renseigner sur la situa-
tion de l'espace pastoral. $i les conclusions sur ce point sont négatives
cette situation pourra étre appréciée à partir des aspects de l'érosion éolienne
définis ci-dessus, notamment les auréoles d'aspersion de sable.
2) Identification et mesure des surfaces cultivées
L'expérience de Gamou-Kellé est malheureusement peu probante à cet
égard car la bande Ouest a été interrompue avant d'atteindre le terroir prin-
cipal de Guiom, objet du levé. La comparaison ne peut porter que sur une
dizaine de champs du secteur N. Compte tenu de la faible précision du levé
expédié et d'une erreur sur la position du champ 3, on reconnait tous les champs
(*) Réserve faite toutefois des abords du village, non cultivés,
où la fumure ne paut être utilisée.
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