Full text: Actes du Symposium International de la Commission VII de la Société Internationale de Photogrammétrie et Télédétection (Volume 2)

    
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des matériaux, aussi bien du revétement que du terrain, tels des boisages oubliés 
ou des masses éboulés. 
On a méme pu observer les différences de conductibilité thermiques entre 
des parpaings de calcaire compact, trés conducteur, et le mortier ancien, de mau- 
vaise qualité, à haut indice de vide, mauvais conducteur. C'est le cas du tunnel 
du Rove, Port Autonome de Marseille. (Photocraphie n? 1). 
Les anomalies mécaniques sont donc perceptibles et ceci d'autant plus, que 
le contraste thermique est important entre l'atmosphère intérieure du tunnel. et le 
massif. 
L'exemple d'un tunnel en Espagne (*) a montré l'existence d'un cisaillement 
récent dans la zone névralgique du tunnel, c'est-à-dire entre calotte et pied droit. 
(Photographie n° 2). 
Les galeries d'acheminement des eaux aux usines hydroélectriques sont d'au- 
tant plus thermostatées qu'elles ont été maintenues plus longtemps en service. 
C'est le cas de celle de l'usine de l'Oelberc à Fribourg, en fonctionnement continu 
depuis plusieurs dizaines d'années (**). Cette galerie à débit important n'était pas 
revétue sur la majeure partie, soit sur 187 métres. Dans de tels ouvrages anciens, 
et lorsque la galerie a été en service pendant de nombreuses années, le terrain est 
thermostaté. Dans l'exemple de la galerie de l'Oelberg, la profondeur thermostatée 
était importante, certainement supérieure à 20 métres. 
Ainsi, la différence maximum de température observée dans cette galerie, sur 
les affleurements rocheux sans revétement, a été de 0,6 ?C, malgré une durée de 
contact avec l'atmosphére de trois mois environ, aprés l'arrét de l'exploitation. 
Les températures moyennes des eaux étant de 7 ?C, au moment du fonctionne- 
ment et l'atmosphère dans: le tunnel étant comprise entre 10 et 15 °C, les zones 
rocheuses qui ont subi le réchauffement le plus rapide, se sont révélées désolida- 
risées de la masse principale des grès argileux. Des sondages de reconnaissance 
intégralement carottés ont confirmé les diagnoses établies à partir des levés 
thermographiques. Les zones douteuses ou en mauvais état étant en petit nombre 
et affectant de faibles surfaces, la Direction technique de l'aménagement a décidé 
de les purger et de poursuivre l'exploitation de la galerie en faisant l'économie 
du revêtement sur près de 150 m de longueur. L'interprétation des levés thermo- 
graphiques n'a pu être assurée qu'en digitalisant les thermographies. 
e Enfin, dans les tunnels à une seule entrée, l'extrémité située vers le 
fond est en général thermostatée et les contrastes thermiques disparaissent pro- 
gressivement. L'analyse de l'état du terrain devient alors difficile et dans certains 
cas limites, impossible. Ce cas limite n'a été observé qu'une seule fois au cours de 
nos travaux et le relai des informations a pu être assuré par un levé continu de la 
radioactivité naturelle y du 214Bi, produit de filiation de l'uranium 238. 
3.2. Falaises 
Partant du même principe que pour les tunnels, le L.R.M.R. a étudié des 
cas de falaises dont certaines parties pouvaient présenter un danger d'éboulement 
brusque. 
Dans ce cas, l'interprétation est plus difficile et il est nécessaire d'envisa— 
ger deux séries de levés, en fonction des saisons : fin d'été et fin d'hiver avec, à 
chaque opération, un levé de début de nuit et un levé de fin de nuit. 
L'exemple de la falaise de la Crevasse, à Sembrancher, dans le canton du 
Valais, en Suisse, est typique. Les sous-ensembles manifestant des variations de 
température notables, d'une part entre les deux saisons été-hiver, d'autre part, 
(*) Travaux effectués pour la Direction technique de la RENFE. : 
(**) Nous remercions la Direction Générale des Entreprises Electriques Fribour- 
geoises de nous avoir autorisé à exposer les travaux réalisés pour son compte. 
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