1. INTRODUCTION
L'analyse des paysages a suscité ces derniéres années des
investigations dans nombre de domaines de leurs composantes : physiques, écono-
miques, sociologiques, esthétiques et autres. Les méthodes d'étude utilisées,
globalisantes ou ponctuelles, aboutissent le plus souvent à la détermination
"d'unités de paysages".
Dans une zone à dominante rurale de l'Europe occidentale oü
l'occupation du sol est ancienne, l'une des composantes paysagiques essentielles
est celle qui a trait à son organisation agraire : nature, forme et orientation
du parcellaire, disposition de l'habitat, nature, densité et organisation du
réseau de communications.
Sur photographies aériennes, l'examen attentif de cette com-
posante a déjà entrainé une abondante littérature chez les géographes ruralis-
tes, européens ou frangais. Par contre, l'imagerie satellitaire n'ayant encore
suscité que peu de réflexions en ce domaine (Réf.2), la présente étude a pour
but d'examiner, à l'aide de cas précis, l'adéquation et la nature de l'apport
de ce nouveau moyen d'investigation dans l'analyse des paysages agraires.
2. LA METHODE UTILISEE
Mise au point progressivement depuis 1976, la méthode d'ap-
proche des trames paysagiques sur l'imagerie Landsat s'est inspirée au départ
des essais cartographiques de C. CAZABAT sur l'ensemble de la France (Réf.3),
puis des études linéamentaires des géologues (Réfs.4,5,13).
La démarche actuelle est encore essentiellement visuelle,
méme si elle s'appuie à la fois sur des images multispectrales non traitées,
des compositions colorées (IGN) et des traitements analogiques (Réf.14).
Elle a pour but de mettre en évidence par un relevé systéma-
tique (fenétres de 1 à 2 cm2) les limites rectilignes et courbes révélées dans
les paysages par les contrastes de cultures et de proposer un classement pour
leurs différents types d'organisation. La présente étude tend à affiner les es-
sais de classement déjà proposés (Réfs.1,6,7,8).
L'organisation des cultures s'exprime essentiellement par
des structures rigides et des structures courbes. Le mot linéament agraire est
affecté aux alignements continus ou discontinus de longueur variant entre 200m
et plusieurs km. Le mot cerne agraire est réservé aux incurvations plus ou moins
amples imposées par la topographie ou d'origine purement anthropique (Réf.1).
3. DEUX EXEMPLES PRIS DANS LE NORD DE LA FRANCE
- Le Cambr@sis
Les linéaments et cernes agraires ont été extraits des ban-
des 5 et 7 d'un enregistrement du mois d'Aoüt, cette période juxtaposant le ma-
ximum de contrastes (parcelles mûres ou déjà récoltées, parcelles vertes - bet-
teraves, pommes de terre -, herbages en regain.
Les structures linéaires (Fig.1) sont beaucoup plus abondan-
tes sur la bande 7, mais caractérisent mieux les différents styles d'organisa-
tion sur la bande 5.
plétent et c
sant.
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4. -MISE EN E
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élaborées, 1