Le mobile qui dirigea le constructeur du phare
des Smalls était d'un ordre plus élevé que celui des
constructeurs de phares de son temps. En éclai-
rant les dangereux parages de ces rocs fameux, Phi-
lipps (ainsi se nommait cet homme de bien) se
proposait surtout « de servir et de sauver l'huma-
nité, » noble pensée qui, ici-has méme trouva une
certaine récompense. Soixante ans plus tard, lors-
que les héritiers du philanthrope durent céder leur
établissement à la Trinity-House, ils obtinrent une
indemnité qui atteignit 4,250,000 francs.
La tâche entreprise par Philipps était assez in-
grate. Le roc sur lequel il avait résolu de con-
struire, s'élève en temps ordinaire de 12 pieds
au-dessus de l’eau, mais lorsque la mer est grosse,
ce qui est fréquent dans ces parages, le roc est