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LES PHARES ANGLAIS. 115
posa, à Arbroath, un vaste chantier, où les pierres
devaient être taillées. L’on y construisit pareille-
ment une maison d’abri pour les ouvriers. Le 7 août
1807, Robert Stevenson, accompagné de Pierre
Logan, son second, et de quelques ouvriers, se
rendit à Bell-Rock, et fixa l’emplacement du phare.
On commença sur-le-champ les opérations, en dé-
barrassant le rocher de la couche épaisse d'herbes
marines qui le couvrait, et en y traçant une ligne
de fondation. Il fut convenu que les ouvriers res-
teraient un mois sans aller à terre.
Au début de cette pénible entreprise, on pensait
avoir beaucoup fait, dans l’espace d’une marée à l’au-
tre, quand on avait travaillé deux ou trois heures;
alors les hommes étaient obligés de rassembler leurs
outils, de courir aux bateaux. Stevenson voulut leur
procurer un refuge momentané dans le cas où il
arriverait quelque accident à ces bateaux. Cet ou-
vrage si nécessaire reçut la dernière main vers la
fin de septembre. Ce fut un premier triomphe, qui,
comme le dit Robert Stevenson, dépouilla le roc de
ce qu’il avait de plus redoutable, et facilita des
travaux qu’on eût eu autrement beaucoup de peine
à exécuter. Ceux-ci étaient naturellement soumis aux
vieissitudes du temps et dela saison; les ouvriers
étaient obligés de travailler les dimanches, et à
la lueur des torches, pendant la nuit, quand la
marée le permettait. L'ouvrage n'avancait donc qu'à
travers mille obstacles et mille périls, et peu s'en
fallut que plusieurs n'amenassent de grands mal-
heurs.