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LES PHARES ANGLAIS. 129
naient voler sans cesse autour de nous, surtout au
moment des repas, la splendeur d'une mer polie
comme un miroir et celle d'un ciel sans nuage, le
solennel silence des nuits azurées, tantôt parsemées
d’étoiles, tantôt éclairées par la pleine lune,
c'étaient là les scènes du spectacle qui fixait souvent
notre pensée-dans une situation comme la nôtre, où
a des heures de bruit incessant succédaient forcé-
ment de longues heures pour la réflexion. Ajoutez
aussi les émotions conlinuelles de l'espérance et de
l'inquiétude, la nécessité pour moi de tout surveil-
ler, de donner mon avis sur tout, les moments que
je pouvais consacrer à ma correspondance, et à la
lecture, le plaisir enfin de recevoir les lettres des
miens, et l’on comprendra que j'aie pu me réconci-
lier avec ce roc désert, que j'aie même pu y trouver
des jouissances, quoique j'y aie passé une fois envi-
ron cinq semaines sans interruption. »
En juillet 1841, la maconnerie atteignit une hau-
teur à laquelle il devenait difficile et méme peu sür
de conserver la grue stationnaire. On lui substitua
la grue à balance, cette belle machine, inventée
pour le Bell-Rock, et qui s’élève en même temps
que l’édifice qu’elle aide à élever. Grâce à ce nou-
vel auxiliaire, la masse de maçonnerie achevée
pendant cette saison atteignit 50,000 pieds cubes,
plus du double de celle de l'Eddystone et un plus
que celle de la tour du Bell-Rock. Telle était la pré-
cision observée dans la taille préalable des pierres,
qu'aprés qu'elles furent toutes venues s'adapter
réguliérement l'une à l'autre, le diamétre de cha-