LES PHARES,
sont charges de la direction de plusieurs feux, et les
gardiens, qui sont divisés en six classes et dont les
appointements varient entre 850 et 475 francs.
Ceux qui sont affectés au service des phares isolés
en mer reçoivent des indemnités. Leur nombre
n’est jamais inférieur à trois pour les phares de pre-
mier ordre et à deux pour ceux du second et du
troisième ordre.
Le règlement auquel nous empruntons ces détails
est à peu près le même chez toutes les nations mari-
times. Il indique aux gardiens leurs devoirs et leur
prescrit les divers travaux qui leur incombent. Que
ces phares soient en plein Océan, à plusieurs milles
de la terre, à plusieurs centaines de mètres au-dessus
du niveau de la mer, ou qu’ils s’élèvent à l'entrée
d'un port ; que la vague déferle avec furie sur l'édi-
fice, ou que les flots au contraire en léchent douce-
ment les pieds ; que l'ouragan mugisse ou que la
brise, apportant sur ses ailes les parfums et les
bruits de la terre, invite à veiller sur la galerie au
lieu de rester enfermé dans l’intérieur de la tour ;
que l’Océan soit sillonné de bâtiments ou que rien
ne paraisse à l'horizon, si ce n’est les feux de quel-
ques bateaux pêcheurs, le devoir des gardiens est
d'allumer les lampes à la tombée de la nuit et de les
éteindre au lever du soleil. Pendant le jour, ils ont à
préparer l'appareil. Quant à leur vie, elle est la méme
partout, plus ou moins agréable, selon les stations.
En France, les phares desservis par un seul gardien
sont confiés à des hommes mariés qui sont logés
avec leur famille dans l'établissement, Cette dispo-