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La construction de cette table repose , du reste, sur les propriétés
de la derniére formule que nous venons d'employer.
Nous donnons à la fin du volume une table abrégée, qui permet
de rapporter tous les angles avec une approximation suffisante.
N° LXV.
Application des calculs trigonométriques aw lever d'une certaine
étendue de terrain.
Pour lever le plan d’une surface de terrain assez considérable ,
telle qu'une section cadastrale , on construit ordinairement un réseau
trigonométrique composé d’une certaine quantité de triangles dont
les côtés sont appelés lignes de construction. L'ensemble de ces
lignes toutes rattachées les unes aux autres se nomme charpente.
(Voyez fig. 66.)
Pour établir cette charpente, on parcourt le terrain en tous sens,
et l’on place des signaux sur les points les plus saillants de sa
surface, en ayant soin de choisir la position de ces signaux de
manière à ce que les points qu’ils servent à indiquer, puissent être
aperçus les uns des autres, et que les droites qui joignent ces points
entre eux déterminent des triangles se rapprochant le plus possible
de la forme équilatérale.
On se transporte alors avecun graphomètre ou un théodolithe ,
successivement sur chacun des points marqués par les signaux , et
l'on observe les angles formés autour de chacun de ces points par
les côtés des triangles qui viennent y aboutir. Ces angles doivent
être observés à deux reprises, ou tout au moins être lus deux fois et
en sens inverse, quand le limbe de l'instrument se trouve formé d'un
cercle répétiteur.
On peut parfois conclure le troisiéme angle d'un triangle dont les
deux autres angles ont été observés, mais on doit éviter autant que
possible cette conclusion des angles, car on se dépouille par là d'un
moyen de vérification.