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CREUSÉES PAR LES EAUX. 235
tanément, aprés les saisons pluvieuses, un lac qui se
desséche par l'absorption des eaux dans de nombreux
entonnoirs; alors, comme autour des Katavothra de
Morée, le sol peut être passagèrement cultivé.
Le Lison, le Cusancin, la Luzine ont également leur
origine dans les crevasses des roches calcaires, et l’on
aperçoit, dans un vallon supérieur à la source du Lison,
le cours supérieur d'un ruisseau qui s'engouffre impé-
tueusement; dans les parois de l'entonnoir, on distin-
gue des crevasses semblables à des bouches de four,
qui vomissent chacune des jets d'eau, quand les pluies
ont ête abondantes.
Le petit lac du grand Saz, sur le territoire de Servin,
pénètre dans une des cavernes, dont est percée la mon-
tagne du grand rocher qui le borde.
Le Rhône, lui aussi, peut être cité comme exemple
d’hydrographie souterraine : la perte du Rhône est cé-
lèbre.
La Meuse s'engouffre également, à Bazoilles, et ne
se montre de nouveau à la surface qu'aprés avoir cir-
culé sous terre pendant un myriamètre.
S1 nous sortons de France, nous trouverons, en An-
gleterre notamment, un grand nombre d’exemples de
cours d’eau qui prennent naissance dans des cavernes,
ou qui y font un séjour plus ou moins long. C'est prin-
cipalement dans la région de calcaire ancien (silurien et
carbonifere) des comtés de Northumberland, Westmo-
reland, Strafford et Derby que l'on trouve de nom-
breuses rivières et de nombreux lacs souterrains. On
peut même naviguer sur plusieurs de ces rivières