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GROTTES ET CAVERNES A OSSEMENTS. 321
cerfs, des sangliers, des ours, des hyènes, des chevaux,
des écureuils et des liévres, jusqu'à des oiseaux. Faut-il
donc admettre qu’autrefois tous ces animaux de nature
et de mœurs si diverses, ont vécu cóte à côte dans nos
campagnes, où sans doute les conditions climatériques
n'étaient pas les mêmes à cette époque reculée qu'au-
jourd’hui ?
Quant à la question de savoir comment les ossements
de ces animaux se trouvent ensevelis les uns avec les
autres, et en aussi grand nombre, dans les cavernes,
on y répond de plusieurs façons.
Bien que les géologues ne soient pas tous d'accord
sur ce chapitre, on est cependant autorisé à croire au-
jourd'hui que le plus grand nombre des ossements, que
l'on trouve dans le limon des cavernes, y a été introduit
par des eaux courantes, torrentielles ou périodiques.
Ajoutons aussi que les mœurs de certains mammi-
fères sont singulièrement propres à venir en aide, en
quelques circonstances, à ces enfouissements. Les hyè-
nes, par exemple, dont les habitudes sont bien connues,
ont pu non-seulement vivre passagèrement dans ces
cavernes, mais y introduire aussi parfois leur proie;
les ours et un certain nombre d'autres animaux d'es-
pèce voisine sont connus pour passer une partie de leur
vie dans des cavités souterraines; les insectivores et
quelques petits carnassiers fouisseurs, les rongeurs hi-
bernants, et autres animaux qui ont l'habitude de pas-
ser une partie de leur vie sous terre, ont pu être, en
bien des circonstances, surpris dans leurs retraites par
des cours d’eau passagèrement souterrains, et entraînés
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