158 L'ÉLECTRICITÉ.
d’Ampère et le principe sur lequel sont fondés les ap-
pareils d’induction.
PROPRIÉTÉS DES COURANTS INDUITS
I assimilation hardie qu’Ampère avait faite 1mmé-
diatement après l'expérience d'(Ersted, entre un aimant
et un fil traversé par un courant, est aujourd'hui con-
sidérée comme une vérité des mieux établies. Toutes les
conséquences que le raisonnement tire de ce fait,
étrange au premier abord, sont vérifiées par l'expé-
rience : ainsi un fil de cuivre traversé par un courant
est un véritable aimant, car il attire fortement la li-
maille de fer dont on l'approche.
Une des conséquences les plus remarquables qu’Am-
père avait déduites de son hypothèse n'avait. pu,
pendant longtemps, être vérifiée expérimentalement, et
l’illustre savant avait même un moment douté de sa
théorie. Mais l’induction, cette brillante découverte de
Faraday, acheva la démonstration en donnant complé-
tement raison au physicien français.
Cee dernier, se fondant sur le principe de l’action et
de la réaction, principe introduit dans la science par le
grand Newton, et dont la vérité est si claire, fit la série
de raisonnements suivants : D’après Œrsted, un courant
électrique, placé auprès d’une aiguille aimantée, déter-
mine un mouvement dans cette aiguille; si l’aiguille
est fixe et le courant mobile, c'est le courant qui se met
en mouvement. En remplaçant l’aiguille aimantée par
un second fil traversé par un courant, on obtient les
mêmes effets, et l’on voit que, lorsque deux courants
sont placés auprès l’un de l’autre, un d'eux se met
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