telle
) élé-
teur.
mme
ectri-
ences
'élec-
très-
pile,
ne un
s cou-
ques.
| ainsi
ésente
> celle
et la
la ma-
induc-
; effets
arres ;
esprits
lgaires
ees en
'autre,
s étin-
ourant
ne, les
BOBINE DE RUNMKORFF. 171
étincelles s’allongent, se courbent en sinuosités fan-
tasques ; elles font crépiter l'air sous des détonations
répétées ; elles se suivent longues et rapides, bruyantes
et lumineuses, et l’on sent autour de la machine cette
odeur sulfureuse qui accompagne les forts orages, et que
l’on croyait jadis être l’odeur propre de l'électricité. 1l
n'y a pas à s'y tromper, c'est l'éclair, c'est le tonnerre
imité par nos appareils humains.
On peut ainsi obtenir dans l'air des étincelles longues
de 0",50 à 0",60, et quelquefois plus longues en-
core. Si lon saupoudre de limaille de cuivre une
longue bande de papier gommée, et si l'on suspend
cette feuille desséchée entre les pôles, l’étincelle jaillira
entre les grains de poussière métallique. Entre deux
particules successives se produira une petite étincelle ;
et comme ces éclairs partiels sont très-rapides et très-
rapprochés, l’œil n’aperçoit qu’un seul éclair d’une
grande longueur. On à pu obtenir par ce moyen des
étincelles de 4 à 5 mètres, rappelant par leur forme,
leur éclat, leur détonation, les véritables éclairs natu-
rels. La seule différence consiste en ce que les éclairs
naturels ont plusieurs lieues de longueur ; car tous nos
efforts ne pourront jamais atteindre la grandeur et la
puissance de la nature. .
Avec une bobine, comme avec une machine électri-
que, on peut charger des condensateurs, des bouteilles
de Leyde, des batteries. Mais tandis qu’avec la machine,
il faut un temps assez long pour charger une bouteille
de Leyde, avec la bobine d’induction il ne faut que peu
d’instants, car le débit d’électricité est immense. On
peut même, avec des dispositions faciles à imaginer,
obtenir une décharge très-rapide d'un condensateur ;