li 942 L'ÉLECTRICITÉ.
I tour par minute, le phare présente huit éclats et huit
| éclipses dans une minute ; c’est là son signal distinctif.
Si le tambour ne tourne pas, la lentille se présente sous
| la forme d’un véritable cylindre, et le phare est à feux
Hi HH) fixes.
Du Longtemps on s'est servi pour éclairer les phares de
ii véritables feux, et la source lumineuse était. un feu de ;
| fagots qu'on entretenait soigneusement. Vers 1700, un
savant français remplaça ces feux par des lampes à
I huile, et depuis lors ces dernières ont été grandement
| Hh perfectionnées. Aujourd'hui on se sert de lampes à
/ hi double courant d’air : l’huile est poussée à la mèche par
I une petite pompe mue par un mouvement d'horlogerie,
Li et l’excès retombe dans un vase qui est ainsi toujours
IH plein. Dés que l'huile n'arrive plus en excès à la mèche,
il | | | le vase se vide, et par suite de cet allégement de poids
il fait sonner une clochette d'appel. Au-dessus de la
méche est une cheminée en verre avec des rallonges
pour régler le tirage. Une instruction détaillée enseigne
In aux gardiens les soins et la direction des feux.
La mèche de la lampe est formée, d’après les études
d’Arago et de Fresnel, par 4 mèches cylindriques con-
centriques : ce sont les feux les plus lumineux. On
obtient ainsi un éclat maximum de 4,000 becs Car-
cel ordinaires, c’est-à-dire une lumière équivalente à
celle de 24,000 bougies. Parla disposition de la mèche,
celte immense lumière est concentrée au foyer de la
lentille.
UN Un phare ordinaire de premier ordre a une portée de
50 à 40 kilomètres, avec l’intensité indiquée; il con- 7
| somme 750 grammes d’huile par heure, et coüte an-
| nuellement 8,000 franes d'entretien. Il est desservi par