268 L’ÉLECTRICITÉ.
Dans la plupart des théâtres, on l’emploie à la place de
la lumière électrique. C'est, pour ainsi dire, seulement
à l’Opéra que ceile-ci règne seule et en souveraine.
La lumière Drummond est formée par une flamme
de gaz d’éclairage au milieu de laquelle on amène un
courant d’oxygène, gaz vital qui entretient si énergi-
quement la vie et la combustion. Alors la llamme du
gaz brüle avec vivacité ; elle est dirigée sur un morceau
de chaux, lequel devient fortement incandescent. C'est
la lumière de la chaux qui donne le jet Drummond.
La lampe est, par suite, facile à imaginer : deux
tuyaux amènent, l'un le gaz pris sur un tuyau de con-
duite, l’autre l’oxygène enfermé dans un sac ; ces
tuyaux, séparés jusqu'à la flamme, se terminent par un
bee de chalumeau, et le courant d'oxygène débouche
au milieu de la flamme du gaz. Vis-à-vis est un morceau
de chaux préparée et placée sur un support qu'on peut
avancer et reculer à volonté. La lumière entin est con-
centrée et dirigée à l'endroit voulu par un miroir ou
une lentille. Cette lampe.est beaucoup plus commode
à manier, et elle occasionne moins de frais que la lampe
électrique.
Par une série de comparaisons, on a trouvé que la
quantité de lumière versée par le soleil sur la terre
équivaut à celle de 22,500 becs Carcel égaux, brûlant
chacun 49 grammes d'huile de colza épurée ; que la
quantité de lumière versée par la lumière électrique
de la plus grande intensité possible sur une même sur-
face placée à 1 mètre, est celle de 125 becs Carcel,
et que la lumière du chalumeau Drummond est de
90 becs. Un bec Carcel est supposé équivaloir à 8 hou-
gies.
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