288 L'ÉLECTRICITÉ.
mais le cyanure de potassium s'épuise également, et au
bout de quelque temps, il n'y a plus dans le bain assez
d'aleali pour dissoudre le composé d'argent ; le liquide
ne peut plus dés lors fonctionner. On le régénére en-
core en ajoutant de temps en temps du cyanure de eal-
cium; i| se passe alors diverses réactions chimiques,
et finalement le composé alcalin est reformé. Cette heu-
reuse modification est due, paraît-il, à un ouvrier de la
maison Christofle.
Il est utile de connaître ces procédés, autant pour ju-
ger des minutieuses précautions qu'il faut prendre pour
avoir de bons produits, que pour ne pas étre embar-
rasé, si jamais on avait la fantaisie d'argenter de menus
objets, ainsi que la mode en régnait au commencement
de cette industrie.
RÉSERVES,
Dans les belles piéces d'orfévrerie, on réunit quelque-
fois divers métaux. L'or et l'argent se mélangent, et, par
leur union, forment d'harmonieux contrastes. C'est, par
exemple, une guirlande de fleurs : les tiges, les feuilles
sont dorées à l’or vert, chacune avec des nuances plus
ou moins foncées ; les fleurs seront argentées: et les
étamines, ces délicats réservoirs de miel, sont dorées à
l’or ordinaire. Toutes ces nuances imitent entièrement
les couleurs naturelles, et de simples ustensiles de fer
ou de cuivre deviendront de magnifiques objets d’art,
peints et ciselés par l’action lente et silencieuse de l’é-
lectricité.
D'abord, on obtient l’or vert en mélangeant un bain
d'or avec des proportions plus ou moins grandes de