292 L'ÉLECTRICITÉ.
est assez longue et pénible, et l'on ne peut tirer parti
de tout l'or qui est dans le liquide, t tandis qu'avec
l'électricité on relire du bain jusqu'aux derniéres par-
ticules de ce métal. Les opérations qui précédent ou sui-
vent la dorure sont les mémes que celles qui ont déjà
été décrites. La couche d'or est seulement extrémement
mince, et l’on ne peut augmenter le dépôt que par des
moyens détournés ; il arrive méme que là dorure est
irrégulière, peu homogène, et qu'il faut souvent re-
commencer l’immersion.
La dorure au mercure n’est plus employée. Elle avait
l’épouvantable inconvénient d'empoisonner les ouvriers.
Après un certain temps de travail, ils étaient saisis d’un
tremblement nerveux ; ils salivaient en abondance ; leurs
dents tombaient, leurs os se ramollissaient, ils. mou-
raient enfin sous les pernicieuses influences des vapeurs
mercurielles. Ce procédé consistait à former un amal-
game d'or. On dissolvait le métal précieux dans le mer-
cure, comme l'on dissout le sucre dans l'eau bouillante;
on formait une pâte visqueuse, qui était placée avec le
pinceau sur les objets à dorer ; on portaitensuite le tout
dans un four, le mercure se vaporisait et laissait l’or
attaché au point où on l’avait mis. Cette opération devait
se refaire plusieurs fois, car l’or ne s’attache pas égale-
ment à tous les points, et il est nécessaire de faire des
reprises. On se servait enfin du brunissoir pour polir la
couche d’or.
S’il fallait dorer du bois ou du carton pâte, comme
les cadres de glaces, on dorait à la feuille. On appliquait
sur le cadre une sorte de vernis, et on le recouvrait d'une
feuille d’or laminée et devenue d’une minceur ex-
tréme. La feuille était ensuite brunie avec une pierre