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se déposer. Bientôt cependant, à mesure que le métal se
dépose, le bain s'épuise de plus en plus; ici, comme
pour la dorure, il est de toute nécessité. d'entretenir le
liquide à l’état de saturation. On suspend alors un petit
sac de toile rempli de cristaux de couperose bleue qui se
dissoudront au fur et à mesure et rendront le bain
toujours également concentré.
On voit que cet appareil est très-simple ; il contient à
la fois la pile et le bain ; il n’exige l’emploi d’aucune
pile spéciale, et chacun peut l’organiser chez soi pour
faire de la galvanoplastie.
MOULES.
Dans la dorure et l'argenture, il s'agissait de recou-
vrir d'une couche de métal un objet déterminé, et c'était
cet objet lui-même que l’on plongeait dans le bain. Ici
on peut se proposer, ou bien de cuivrer un objet par-
ticulier, ou bien de reproduire un modèle sans toucher
à ce dernier, Dans le premier cas, on plonge encore
dans le bain l’objet lui-même rendu métallique, s’il ne
l’est déjà, par une couche de plombagine ; dans le second
cas, 11 faut mouler le modèle et agir sur le moule. Ce
qui arrive ordinairement pour le cuivrage se présente
quelquefois dans la dorure, lorsqu’on cherche à repro-
duire un modèle en or ou en argent ; les procédés ne
sont pas changés.
On fabrique les moules avec une substance plastique
quelconque; tous les détails, méme les plus minimes,
rapportés sur le modèle, seront ensuite recouverts de
cuivre. La matière plastique varie : on se sert tantôt
de cire, tantôt de plâtre.