298 L'ÉLECTRICITÉ.
La métallisation des moules se fait avec la plomba-
gine, poudre trés-eonductrice de l'électricité, et prove-
nant des charbons graphitoides. On s'assure d'abord
si la plombagine possède les propriétés que l’on recher- : |
che; puis, avec un blaireau chargé de charbon, on
passe doucement et plusieurs fois sur toutes les parties |
du moule, de facon que la couche soit égale partout,
et que tous les points en soient recouverts : enfin avec |
une brossefine, on rend la surface brillante. On entoure |
le contour de la médaille d’un fil de cuivre, qui touche |
sur tout son contour à la plombagine, et par ce fil on
suspend le moule dans le bain.
On peut encore rendre les surfaces conductrices par
la métallisation humide. On fait dissoudre du nitrate
d'argent dans l'aleool, et on imbibe les substances de
cette solution, puis on laisse sécher. Il reste une couche
saline que l'on expose aux émanations sulfureuses: +
l'argent est réduit, la couche devient noire et condue-
trice. C est de ce procédé que Elkington en Angleterre,
et M. Piéduller, officier français, se sont servis pour
métalliser les substances végétales. Ainsi ont été ren-
dus métalliques les fleurs, les fruits, les fils de soie ;
ainsi les verres et les cristaux ; et lorsque ce premier
dépôt chimique est obtenu, on soumet les substances
aux bains électro-chimiques.
Les moules en cire ou en stéarine sont faconnés et
disposés de la même façon. Mais toutes ces matières
plastiques sont rigides et ne peuvent servir que pour les
dépouillements faciles. Il ne faut pas que le moule soit
brisé en dépouillant les pieces, ce qui augmenterait con-
sidérablement la dépense et la main-d’œuvre ; il faut
au contraire qu’il puisse servir plusieurs fois.