à LE MONDE INVISIBLE.
nous surprendre. Est-ce qu'elle ne devait pas se
croire à l'abri de l'investigation des hommes, à qui
ce spectacle semblait interdit tout aussi bien que de
voyager dans les astres, ou de pénétrer au centre
du globe?
Notre microscope se compose de deux parties es-
sentielles, dont l'une sert de base, et l'autre de
couronnement. À un bout, celui qui est voisin des
objets, se trouve une combinaison de loupes, des-
tinées à leur donner les dimensions qui leur man-
quent pour frapper nos sens. Le plus pressé était
sans doute d'amplifier l'image, mais, évidemment,
tout ne s’arrétait pas là. Car cette image gigantes-
que, il fallait encore la montrer. C'est l'office que
rend la lentille de l'autre bout, celle derriére la-
quelle le micrographe se place pour contempler le
spectacle merveilleux. Cette masse de verre, d’une
dimension plus vaste, rassemble et recueille les
rayons que le désir de grossir avait trop éparpillés.
Je comparerai cette substance diaphane à l'objec-
Uf de nos lunettes astronomiques, qui recueillent
les rayons émanés des astres.
Cette lentille ultime du microscope facilite l'ef-
fort que notre œil doit produire pour transmettre
la sensation à notre intelligence. Lui-méme n'est-il
pas un parfait instrument d'optique, qui porte à sa
partie antérieure une substance transparente, ana-
logue à celle qui termine notre appareil ; l'organe
de la vision commence de la méme maniére que
finit la lunette des infiniment petits.
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