148 LE MONDE INVISIBLE.
roirs va s'illuminer et que des milliers d'images abe
étincelleront devant vous! ter
Mais pour bien apprécier ce magnifique détail, est
tâchons d’en comprendre la nécessité, ce qui doit plu
être possible, car le monde semble présenter un vor
nombre infini de syllogismes réalisés en matière san
vivante. On dirait que les idées de la nature sont int
les étres qu'elle a créés, et qu'en étudiant nous sid
entrons dans l'intimité de ses pensées. C
Est-ce que chacune de ces facettes imperceptibles étu
ne peut pas étre considérée, individuellement noi
comme une loupe? L’œil de l'étre infiniment petit Cro
est composé, dirons-nous alors, d'un nombre éta
énorme d'appareils d'optique appropriés à l'inspec-
tion d'objets invisibles à nos yeux humains. Cha-
cun de ces petits appareils d'optique est doué d'un
pouvoir trés-grand, mais n'a qu'un champ trés-
limité. Malgré cet artifice, la vue de ces myopes
est bien loin d'atteindre à la perfection, à la géné-
ralité qui distingue celle que nous possédons, nous
autres, les presbytes. Les insectes, comme le mi-
croscope nous le montrera, semblent l’emporter Co
sur un nombre infini de points de détail, c'est un
monde admirable pour les spécialités, mais inca- me
pable de surpasser notre vue synthétique; à nous me
seuls, nous voyons plus d'objets que toute une de
fourmilière. De quelle puissance infinie de science Eh
et de raison ne seraient pas doués des êtres qui, C
par rapport à nous, seraient ce que nous sommes, par
nous autres, par rapport aux tourmis et aux