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LE POLLEN. 175
Des myriades de grains avorteront, pourriront,
s'il est nécessaire, pour assurer qu'un seul par-
vienne au terme assigné. Je citerai comme exemple
les grappes polléniques de l'Orchis taché, que vous
découvrez sans peine l'été dans les prairies om-
breuses.
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Masse pollénique de l'Orchis maculata.
La Pivoine ne sera pas moins instructive ; car la
plante favorite de Pœan, le médecin des Dieux,
vous montrera un nombre prodigieux d’étamines.
Le microscope permettra de reconnaître dans cha-
cune de ces poches un nombre fantastique de grains.
Quelquefois les orages eux-mêmes , le microscope
aidant, vous donneront la preuve de la fécondité
avec laquelle la nature produit les poussières fé-
condantes. En effet , les gouttes de pluie donnent
alors à l’atmosphère ce qu’Aragoappelle énergique-
ment un vigoureux coup de balai. Vous verrez que
les sphères aqueuses entraînent quelquefois des
myriades de poussières jaunâtres ou verdâtres, qui