04 LE MONDE INVISIBLE.
trompe de la mouche, présentés avec des propor-
tions colossales, afin que le peuple vécüt au milieu
de toutes ces choses, qui sont, selon lui, les objets
d'art de la nature.
. Cet ami tient parfois des discours étranges. Ayant
appris qu'un professeur d'entomologie poursuivait
une chaire consacrée à l'étude de l'homme. « Le
malheureux, s'écriait-il, il aspire à descendre! »
Il ne pouvait comprendre comment les Francais
dédaignent l'étude de l'insecte.
« On dit que nous sommes un peuple curieux
de tout apprendre; amis de l'extraordinaire, parce
que nous courons au-devant de l'éléphant, de la
girafe, de l’hippopotame !
« Est-ce qu’il n’y a pas deux siècles bientôt
que le grand Hooker nous a prévenus qu’il y a
des tigres, des lions, des éléphants, des girafes
dans le monde des insectes! Éléphants plus étran-
ges, hippopotames plus monstrueux, tigres plus
terribles?
« Non-seulement nous pouvons analyser la com-
position de leur corps, mais encore étudier leurs
inœurs, sans qu’ils s'apercoivent de la contrainte
dans laquelle nous les faisons vivre.
« La fosse où les ours étouffent serait un univers
pour nos petits citoyens du monde invisible. Avec
quelques heureuses combinaisons de lentilles,
notre œil suivrait partout leur liberté captive!
« Nous pourrions avoir nos combats de gladia-
teurs, terribles, acharnés, impitoyables, nous les
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