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LES HYDRES.
trace d’un œil quelconque, ni rien qui y ressemble.
Cependant, placez cet être sans yeux dans un bocal
transparent, vous verrez qu’il se déplace lentement
et se rend du côté de la lumière.
Quoi! faut-il nous déclarer vaincus parce que ce
petit cylindre est en état de fournir une course de
vingt centimètres par jour quand il fait bien chaud
et qu’il se sent pris d’humeur vagabonde ?
A quoi nous sert-il d'avoir établi sur des bases
solides notre supériorité en face de la fourmi et de
laraignée, si cet obscur habitant des eaux vient
nous montrer que tout est vanité dans notre orga-
nisation si savante? En effet, sans organes spé-
ciaux, des étres infiniment plus petits que nous
peuvent accomplir des effets analogues, produire
méme des efforts d'une nature étrangére à notre
nature.
L'hydre, si elle était anatomiste, se rirait de bon
cœur de la complication des organes, dont nous
sommes fiers. Elle se croirait supérieure à nous si
elle pouvait se rendre compte de la multitude d'ap-
pareils dont se trouve surchargé notre corps pour
produire des effets qui, quoique plus intenses,
n’ont rien que d’analogue à une portion de ses fa-
cultés.
Faut-il admettre que cet animal favorisé peut
contempler, sans intermédiaire d'aucune sorte, les
phénomènes lumineux avec lesquels nous nous
sommes mis en rapport d’une manière si com-
plexe? Est-ce qu’ils ne valent pas mieux que nous,