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LES HYDRES. 317
microscopique que deux grandes nations se dispu-
tant la conquête d'une province.
Souvent les deux sœurs jalouses saisissent l’ex-
trémité d’un même ver, chacune avale son côté
jusqu’à ce que les deux appétits rivaux se touchent
tête à tête.
Mais notre monde est trop ami de la lutte pour
que deux estomacs puissent digérer près l’un de
l’autre sans chercher à se digérer l’un l'autre.
On voit donc le plus petit des deux dévorants
avalé progressivement par son rival et disparaître
sans cependant lâcher prise.
L’hydre paraît ne jamais s'inquiéter de mesurer
la taille de la proie à laquelle elle s'adresse, sans
doute parce qu'elle sait que sa peau est douée
d'une élasticité effrayante et que son sac s'étend
au gré de sa voracité.
Vous serez certainement effrayé de ces tenta-
cules si fins, si menus, visibles seulement à la
loupe, retenant, comme paralysés par une puis-
sance magique, des poissons mille fois plus
gros, mille fois plus vivaces que l'étre qui va les
engloutir.
Vous vous demanderez si, plus puissante que
l'homme, l'hydre ne peut lancer un choc électrique
pareil à celui de la torpille; mais vous savez que
la torpille est une machine voltaique vivante, tan-
dis que dans l'hydre vous ne voyez rien de tout
cela. C’est un tissu homogène qui doit sécréter
l'électricité de toute pièce, comme l’eau produit