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L'ÉCUME DES FLOTS. 339
sans doute surpris que ces petits servent de nour-
riture aux grands cétacés. Les géants du monde
océanique sont donc en rapport, par leur digestion,
avec les infimes qu'ils paissent sur les plaines de
l'Océan. Leur rapport est le méme que celui qui
existe entre le globe terrestre et les aérolithes qu'il
absorbe, digére à sa maniére! Comment explique-
t-on que les extrémes fassent mieux que de se tou-
cher, comme le dit le proverbe, mais qu'ils se
dévorent les uns les autres? car il y a réciprocité
parfaite. En effet, si les baleines avalent les infu-
soires, il faut avouer que les infusoires le leur
rendent avec usure. A peine le colosse est-il mort,
que voilà des peuples qui s'en emparent. Toutes
les fois qu'une baleine expire sous les coups du
narvalou du harponneur, c'est toujours féte dans
le monde des petites gens de l'Océan. Jamais la
voracité des Titans n'a pu lutter avec celle des
Pygmées quand ils peuvent appeler à la rescousse
la puissance du nombre.
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