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LA SCIENCE DES CHEVEUX.
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La laine des moutons, ces dociles «t indolents
esclaves, n'a point été sculptée avec autant de dé-
licatesse. Cependant que ces cylindres, que nous
croyons unis, sont fouillés! Quel est le burin qui
saurait détacher des centaines de franges dans la
longueur d'un millimétre, franges si ténues que le
cylindre a l'air uni comme s'il sortait
du laminoir. Décidément l'art humain
ne saurait consister à imiter la nature!
Bornons-nous à profiter des trésors
qu'elle met à notre disposition, sans
chercher à lutter avec elle, et nous trou-
verons qu'elle ne fait rien qui ne soit
susceptible de-nous servir. Ainsi, ces
franges, impossibles à imiter, servent
admirablement dans l'industrie du feu-
trage. Des centaines, des milliers de
crocs entrelacés lient les diverses tiges
ct forment un tissu qui n’est qu’un vé-
ritable buisson d’épines.
Ne nous imaginons point que les
cheveux dorés, si doux, si étincelants
de séductions, soient fabriqués autre-
ment que la laine onctueuse des bre-
Poil de la
souris.
bis les plus vulgaires. Ces fils aériens qui semblent
n’appartenir point à la terre, sont couverts de véri-
tables écailles. On dirait des serpents m
ignons, si
vous le voulez, mais enfin de véritables serpents.
Le microscope vous montrerait une tête de Mé-
duse !