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les parties du monde, 1l n'y a cependant qu'un petit
nombre de centres où leur exploitation soit devenue
une industrie. L'un d'eux était autrefois la mer Rouge
qui, au temps des Ptolemees, produisait beaucoup de
perles. Aujourd'hui les banes sont probablement épuisés :
dans tous les cas, ils ne sont plus exploités. — Les deux
régions qui, depuis longtemps, et encore aujourd'hui,
produisent les plus belles perles, sont le golfe Persique
et le détroit de Manaar, qui sépare Ceylan de la pres-
qu'ile de l'Inde.
À une époque plus récente, on a découvert de grandes
quantités d'huitres perliéres en Amérique, notamment
dans le golfe du Mexique, sur les cótes de la Californie
et dans les environs de Panama.
On a essayé de déterminer quel était le temps néces-
sae pour le développement d’une perle. On n'a pas
obtenu de résultats bien certains ; mais il a été démontré
cependant que deux à trois ans étaient au moins néces-
saires pour la formation d'une perle de quelque valeur.
Jusqu'iei, les coquilles perliéres ont été péchées par
des plongeurs qui, exercés dès leur jeune âge, finissent
par pouvoir rester jusqu'à six minutes sans respirer au
fond de la mer. Les efforts prodigieux qu’ils sont obli-
gés de faire, et la pression considérable à laquelle ils
sont soumis déterminent chez eux une foule d’accidents
très-graves. Aussi le corps des malheureux qui se li-
vrent à cet affreux métier se couvre bien vite de plaies,
et aucun d'eux n’arrive à la vieillesse *.
Les appareils si remarquables à l’aide desquels on
peut aujourd'hui rester sous l'eau, sans grand incon-
! Voy. pour les détails relatifs à la pêche de la perle deux excellents
ouvrages récemment parus : le Monde sous-marin, de MM. Zurcher et
Margollé, et : le Fond de la mer, de M. Sonrel, dans la collection de
la Bibliothèque des merveilles.