)99,
sont
des
"ux,
res,
à sa
mo-
Ino-
1€S ;
1en-
sSus
jus-
t el
ste,
l’in-
im-
t de
ren-
eut
des
ren
ren-
lans
but
ndi-
rvir
ient
enu
atu-
LA GRAVURE DANS LES PAYS-BAS. 109
relle, dans ses ouvrages le cachet national est
réduit à bien peu de chose, ou plutôt à rien. C’est-
à-dire que dans cette évolution de goût et de ma-
nière, perdant beaucoup plus qu'il ne gagne, en
échange d'une apparence italienne toujours dou-
teuse, il compromet, sans retour quelquefois, ce
qui ajoute tant à l’intérêt et au mérite d'une
œuvre : le caractère, l’originalité. Malheureuse-
ment dans les Pays-Bas le mouvement qui porta
les peintres à émigrer en Italie fut à peu près
général au seizième siècle. Ne dirait-on pas que la
Hollande ét la Flandre ne pouvaient suffire à un
artiste, inspirer un maître? L’avenir, Dieu merci,
s’est chargé de démontrer le contraire, et dès que
les graveurs et les peintres néerlandais devinrent
sédentaires, sans sortir de chez eux, avec leurs
seules ressources, ils surent fonder une école
célèbre. Ce n’est qu’au dix-septième siècle que
cette sagesse leur vint, et il fallut pour cela deux
grands maîtres, Rembrandt et Rubens. Jusque-
là, c’est-à-dire pendant tout le seizième siècle,
depuis Lucas de Leyde jusqu'aux graveurs d'un
ordre inférieur que nous avons cités plus haut,
aucune œuvre digne de remarque ne fut produite
par les artistes de la Hollande ou de la Flandre.
Lambert-Lombard, Adrien Collaert, Martin Hemrs-
kerke, Dirck Volkert Curenbert et quantité d’autres
passèrent la plus grande partie de leur existence à
Rome, s’épuisant à poursuivre là un idéal au-des-