Full text: Les merveilles de la gravure

   
    
160 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
Expliquons-nous. Il ne se contenta pas de revoir 
les estampes exécutées d'aprés lui par Bolswert, par 
Paul Pontius ou par Vorsterman, et de conseiller ses 
graveurs ; il mania lui-méme la pointe, et de telle 
sorte, que, dans ce genre, il laissa des traces lumi- 
neuses, éclatantes de son savoir. Ce n'est pas, tou- 
tefois, dans les compositions qu'il fut le plus heu- 
reux. Le Christ couronné d'épines etle Titien et sa 
maîtresse ne suffisaient pas à donner de son talent 
d’aquafortiste une grande idée; il poussa son tra- 
vail trop loin, surchargea de trails ses figures et, 
dans les chairs, ne laissa pas assez le papier jouer 
son rôle. Mais il prit une revanche éclatante dans 
les dix-huit portraits qu’il toucha de sa pointe la 
plus savante et la plus fine. La physionomie des 
personnages, — artistes et amateurs, amis du pein- 
tre, est saisie au vif; elle apparaît, vivante, 
expressive, sous son jour le plus favorable. Assu- 
rément jamais peintre n’a mieux saisi, ni mieux 
traduit l’esprit de son modèle; n’a imprimé sur un 
visage, en traits aussi justes et aussi éloquents, 
une personnalité, un caractère individuel. Après 
un tirage de quelques épreuves seulement, les 
portraits que Van Dyck avait dessinés lui-même 
sur le cuivre furent repris par des graveurs de 
profession. On les termina alors au burin ; on leur 
donna un cachet uniforme qui leur permit d'en- 
trer dans cette suite d’Icones pictorum que publiè- 
rent successivement Gilles Hendricx et Martin Van 
  
 
	        
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