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LA GRAVURE EN ALLEMAGNE. 171
Wolgemut et de Wilhelm Pleydenwurff, que l'im-
| primeur Koburger désigne pourtant dans sa pré-
face comme auteurs des planches de la chronique.
Ces planches ne sont-elles pas trop inégalement
gravées, et souvent d’un dessin trop différent
pour pouvoir être attribuées raisonnablement à
- deux seuls artistes? Il est probable que Wolgemut
et Pleydenwurff surveillèrent, peut-être même
qu’ils exéecutèrent quelques-unes des planches les
plus importantes ; cependant, à cet égard, notre
opinion est formelle : il est impossible d'admettre
que certaines estampes inventées avec la dernière
maladresse ou gravées grossièrement, soient l’œu-
vre d’artistes dont on connait des ouvrages assez
remarquables pour avoir mérité à leurs auteurs
presque la célébrité.
Michel Wolgemut fut le maître d'Albert Dürer,
et la gloire de l’élève rejaillit un peu sur celui
qui le forma. Aujourd’hui, où l’on remet volon-
tiers toutes choses en question, on n’est plus dis-
posé à regarder Albert Dürer comme graveur sur
bois, c’est-à-dire qu’on attribue simplement à
des artistes travaillant sous ses yeux les super-
bes gravures de l’Apocalypse et celles de la Vie
de la Vierge ; la plus grande partie des planches
+ qui composent ces ouvrages aurait été exécutée
par Jérôme Resch, tailleur en bois et graveur en
médailles. Tel est du moins l’avis d’un historien
de Nuremberg. Nous devons nous incliner devant