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LA GRAVURE EN ALLEMAGNE. 411
le mérite de leurs ouvrages, et nous serons alors
en mesure de bien apprécier leurs qualités. Ache-
vons donc ici l'examen des planches sur bois gra-
vées en Allemagne. Mais avant de rechercher les
qualités trés-réelles qui font estimer les graveurs
sur métal, arrétons-nous un instant à Bâle, où
véeut un maître de premier ordre, où s’exercèrent
quelques graveurs sur bois fort habiles.
Urs Graf, qui travaillait au commencement du
seizième siècle à Bâle, mourut dans cette ville en
1550. Il dessina, pour des graveurs sur bois, un
grand nombre de vignettes, où l’on ne trouve ni
de grandes facultés d'invention, ni un goût bien
relevé. L'école de Martin Schongauer qu'il
avait fréquentée déteignit un peu sur lui; mais
il unita surtout les côtés faibles du maître, et
la grandeur ne le préoceupa jamais assez. À peu
près seul connu au milieu d’un grand nombre
d'artistes nés à Bâle, et publiant dans cette ville
leurs ouvrages, il n’aida guère au mouvement de
renaissance qui s'opéra presque de son temps,
sous ses yeux, et que devait, pour ainsi dire, résu-
mer le peintre Jean Holbein le jeune.
Selon la tradition la plus généralement adoptée,
Jean Holbein naquit à Bâle vers 1498. Il ent la
bonne fortune d’avoir à ses côtés un graveur sur
bois qui multiplia presque tous ses ouvrages, et
répandit au loin sa réputation. Comme peintre,
Holbein laissa une grande renommée ; comme des-
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