Full text: Les merveilles de la gravure

        
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
     
   
  
  
  
  
  
  
  
  
     
  
  
212 .LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
il vaut mieux ne point parler de cet art et se borner 
à constater la supériorité des Allemands, comme 
graveurs au burin. 
Toutefois ils s'égarérent un peu, lorsque l'école 
fondée par Albert Dürer commenca à perdre de 
son prestige. Le goüt pour les petites choses, pour 
les ornements, pour les objets d'orfévrerie, résista 
encore, mais l'art n'était plus, il s’en fallait de 
beaucoup, aux mains de graveurs aussi habiles que 
ceux que nousavons précédemment cités; la période 
originale de l'école allemande était close : on ne 
trouve plus que des artistes de second ordre cher- 
chant à s'inspirer de leurs prédécesseurs, et per- 
dant à cette tentative la part la plus précieuse de 
leur talent, la personnalité. 
Né à Nuremberg, en 1514, et mort dans la mème 
ville en 1570, Virgile Solis s’efforca de continuer 
la manière mise en honneur par ceux qui l'avaient 
précédé. Il se rattacha ainsi à la catégorie des 
petits maîtres. Mais il leur était bien inférieur. 
C’élait apeine s'il savait mettre une figure d’aplomb, 
lorsqu'il ne copiait pas autrui. Son travail est 
grêle, sans souplesse et dénué de charme ; son œu- 
vre considérable ne renferme que quelques mor- 
ceaux dignes d’être notés : ce sont des pièces d’or- 
févrerie dont l'ornementation est plus jolie que la 
torme générale. Virgile Solis grava avec Jobst Am- 
man une suite de portraits des rois de France, qui 
n'ajoute rien à la réputation des deux artistes.
	        
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