Full text: Les merveilles de la gravure

      
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
   
   
   
  
  
226 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
latines et françaises, et qui sembleraient confir- 
mer l’infériorité de nos voisins sur nous-mêmes, 
s'il pouvait y avoir des degrés entre des œuvres 
qui, tout bien considéré, ne dénotent de talent ni 
les unes ni les autres et intéressent seulement 
au point de vue de l'archéologie. 
Assurément bien d'autres livres publiés en An- 
gleterre aux quinzième et seizième siècles, renfer- 
ment des planches xylographiques ; mais y eüt-il 
utilité à s’y arrêter, on y chercherait vainement 
un document, une pièce démentant ce que nous 
venons de dire, et il n’est pas nécessaire de re- 
tenir l'attention du lecteur sur des œuvres qui, en 
définitive, en sont très-peu dignes. Nous rappelle- 
rons simplement que des auteurs anglais, mal à 
l'aise, et cela se conçoit, pour défendre la préémi- 
nence de leurs gravures, et désireux de se mêler 
à la discussion engagée sur la priorité de l’inven- 
tion, ont nié intrépidement les titres des différents 
compétiteurs, et prétendu que la gravure n’était 
pas du tout d'invention moderne puisque, d’après 
un cerlain verset de la ‘Genèse, Tubalcaïn en au- 
rait été l'inventeur'. L'argument est original, mais 
en bonne conscience, ce serait perdre son temps 
* Voici le verset de la Genèse sur lequel s'appuient les auteurs 
qui font remonter vers l’an 2975 avant Jésus-Christ l’invention 
de la gravure: «Sella enfanta aussi Tubalcaïn, qui eut l’art de 
travailler avec le marteau et qui fut habile en toutes sortes d’ou- 
vrages d'airain et de fer. Noéma était la sœur de Tubalcaïn. v 
Genèse, IV, 22. 
   
  
	        
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