Full text: Les merveilles de la gravure

    
  
  
  
    
252 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
place à part dans l’école anglaise. Tous furent 
médiocres. Leurs compatriotes même avaient si 
peu de confiance en leur savoir, qu’ils eurent re- 
cours aux burins d'outre-Manche toutes les fois 
qu'ils voulurent faire graver un ouvrage de quel- 
que importance. Ainsi Nicolas Dorigny ne fut-il 
pas mandé de France pour multiplier sur le cuivre 
les fameux cartons de Raphael, conservés au châ- 
teau d’Hamptoncourt? Baron n’eut-il pas, de son 
côté, à reproduire les peintures de Rubens et de 
Van Dyk des collections anglaises? et on arrive à 
la fin du dix-huitième siècle avant de rencontrer 
en Angleterre des artistes assez habiles à manier 
le burin pour reproduire les chefs-d’œuvre accu- 
mulés en ce pays. 
Il ne faudrait pourtant pas croire que durant 
un si long espace de temps il n'exista en Angle- 
terre aucun artiste s’oceupant de la gravure; en 
effet, n’oublions pas un Allemand, Wenceslas 
Hollar; fixé & Londres, il donna a la gravure a 
l'eau-forte une impulsion louable. D'autre part, le 
prince palatin Robert introduisit dans le Rovaume- 
Uni cette façon de graver que l’on appelle manière 
noire, ou même assez communément, tant les ar- 
tistes anglais surent en tirer bon parti, manière 
anglaise. Nous nous occuperons plus loin de ces 
deux genres particuliers; pour le moment, arrê- 
tons-nous à lu gravure au burin ; nous allons 
encore avoir à noter l’influence de la France.
	        
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