Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE EN FRANCE. 981 
L’école qui se forma à Fontainebleau, où Fran- 
cois I* avait attiré de tous pays des maîtres expé- 
rimentés, laissa indifférents les artistes qui vien- 
nent de nous occuper ; ceux dont nous allons par- 
ler maintenant, Italiens, Français ou Flamands, 
semblent, au contraire, en respirant le même air, 
en obéissant à la même influence, avoir oublié, ou 
tout au moins avoir confondu leurs nationalités, à 
untel point que leurs produits ne sont ni flamands, 
ni italiens, ni français, mais une sorte de com- 
posé de l’art de ces trois pays. Deux artistes ita- 
liens, le Rosso et le Primatice, dirigeaient l'école. 
Doués l’un et l’autre d’un talent hors ligne, supé- 
rieurs à tous ceux qui les entouraient, ils don- 
nérent l'impulsion et l'exemple, et enseignérent 
mieux par leurs ouvrages que n'eussent pu le 
faire par leur parole les théoriciens les plus ha- 
biles. C’est ainsi que les architectes agrandis- 
saient le château préféré du roi, tandis que les 
peintres appelés en France couvraient les mu- 
railles de fresques immenses, qui fournissaient 
aux graveurs des modèles sans nombre. 
Parmi les meilleurs graveurs de l’école de 
Fontainebleau dont le nom nous soit resté, men- 
tionnons Antonio Fantuzzi, Léonard Tiry, René 
Boyvin et Guido Ruggieri. Ces artistes, dont on 
connaît plusieurs œuvres signées de leur nom ou 
d’un monogramme, travaillaient directement sous 
les yeux de Rosso ou du Primatice. C’est ce qui 
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
  
 
	        
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