LA GRAVURE EN FRANCE. 51
faveur semblable ne fit qu’accroître la célébrité du
peintre. Aussi, de tous côtés les commandes af-
fluaient à l'atelier de Vouet; tous les grands sei-
grieurs étaient désireux de posséder un tableau de
sa main, ou bien le recherchaient pour qu'il dé-
corât leurs hôtels. et leurs salons. De leur côté,
les graveurs, toujours entrainés par le succès des
peintures, s’empressaient de. :multiplier ses ou-
vrages. Mais Simon Vouet ne dédaigna pas non plus
la pointe, et il grava deux planches, David et Goliath
et la Vierge et l'Enfant Jésüs, auquel saint Joseph
présente un oiseau qui, nous dévons le. reconnaitre,
ne durent pas.ajouter grand' chose à son renom ;
cependant, s'il exécuta peu de gravures, en revan-
che lés.maris de ses deux filles, Michel Dorigny
et François Tortebat, semblent avoir consacré une
partie de leur. existence à wélébrer la gloire de
leur beau-pére..De ces deux peintres-graveurs, Mi-
chel Dorigny est de beaucoup le plus habile ; :sa
pointe libre et quelquefois audacieuse rendit avec
une remarquable exactitude lacouleur limpide et
le dessin, quelquefois! bien incorrect, de Simon
Vouel; il est-peu’ de; compositions importantes du
peintre que ce graveur n’ait reproduites, et tou-
jours avec le plus grand serupule, si bien que l’in-
fluence de Simon Vouel sur.son gendre fut telle que,
lorsque Dorigny entreprit à son tour de peindre
des tableaux, il ne parvint en quelque sorte qu’à
faire des contrefaçons des œuvres de son heau-