512 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
père. Plus accentuée était la manière de Tortebat,
et aussi. moins docile et moins souple. D'ailleurs,
la pointe de cet artiste ne manquait point de lour-
deur, il s'en faut, et elle était à peu prés dénuée
de charme. Ses premiéres estampes signées por-
tent la date de 1664, ses derniéres celle de 4668.
Un œuvre si peu nombreux semble annoncer
qu'il abandonna assez promptement la gravure
pour se livrer sans partage à la pratique de la
peinture.
Eux aussi, François Perrier, Pierre Daret, Michel
Lasne et Claude Mellan subirent l’influence de
Simon Vouet et furent de son école. Mais chacun
eut une manière de graver bien particulière. La
meilleure pièce de François Perrier, qui fut sur-
tout peintre, est le portrait de Simon Vouet. Les
autres pièces de son œuvre considérable sont sou-
vent exécutées d’une pointe maigre, qui ne traduit
pas toujours fidèlement les peintures limpides de
J'école française au commencement du dix-septième
siècle. Nous avons déjà, à propos des graveurs
de crayons, parlé de Daret, de Lasne et de Mel-
lan. Nous n'y reviendrons point, les qualités ou
les défauts que nous avons alors mentionnés
se retrouvent, dans les mémes proportions, dans
les sujets gravés au burin, d’après les composi-
tions de Simon Vouet ou de ses imitateurs. Disons
seulement que l’estime que l’on accorde volontiers
aux ouvrages de ces graveurs nous paraît, à bien