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LA GRAVURE EN FRANCE. 325
relater les principaux faits et gestes du règne de
Louis XIII, courrait risque d'étre fort incomplet,
s’il ne feuilletait avec soin , et attentivement, l’œu-
vre considérable de ce graveur.
Il en serait de même de celui qui entrepren-
drait d’écrire l’histoire de l’architecture fran-
çaise sans avoir pris connaissance des planches
de Claude Chatillon, d'Israël Silvestre ou de Ga-
briel Perelle, trois artistes qui passérent leur
existence à reproduire les inaisons royales et les
principaux châteaux de la France. Ils avaient
chacun un talent différent ; mais leurs travaux
sont exécutés avec une conscience qui les fait
à bon droit rechercher; les Vues de l’Hôtel de
Ville de Paris, de VHópital Saint-Louis, de YHó-
tel de Nevers, de la place Dauphine et de la
Samte - Chapelle, gravées par Claude Chatillon,
nous montrent avec une exactitude des plus scru-
puleuses l’état primitif de ces monuments, au-
jourd’hui détruits ou modifiés; grâce aux es-
tampes fines et spirituelles d’Israel Silvestre,
nous connaissons parfaitement Rambouillet, près
la porte Saint-Antoine, propriété du beau-père de
Tallemant des Réaux, lAncienne Chambre des
comptes, l’Église et le Cimetière des Innocents à
Paris, et Gabriel Perelle, dont la pointe est moins
pittoresque, mais également fidèle, nous à con-
servé le souvenir de monuments disparus, et per-
met de rétablir dans leur état primitif de somp-