Full text: Les merveilles de la gravure

   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
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une véritable reconnaissance pour le célèbre édit 
de 1660, en date de Saint-Jean-de-Luz, que Louis XIV 
rendit à sa sollicitation. Par cet édit la gravure 
était déclarée un art libre, distinet des arts méca- 
niques, parmi lesquels elle avait été jusque-là fort 
injustement confondue, et les graveurs, délivrés 
enfin des entraves de la maîtrise devenaient indé- 
pendants. À partir de cette époque, ils jouirent 
des prérogatives attribuées aux autres artistes. 
Si les graveurs dont nous venons de nous occu- 
per se servaient du burin à l'exclusion de tous au- 
tres moyens, et obtenaient rien qu'avec cet in- 
strument d'un maniement pénible des résultats 
extraordinaires, un autre graveur, également cé- 
lébre, également habile, employait presque uni- 
quement l'eau-forte et la pointe. Nous voulons 
parler de Jean Morin. Ayant suivi les lecons de 
Philippe de Champagne, il interpréta mieux qu'au- 
cun de ses contemporains les peintures de ce mai- 
tre; il sut comprendre son goût, se conformer à sa 
manière, en faire son goût et sa manière propres, 
et donner enfin à ses estampes précisément l'aspect 
clair et calme qui distingue les œuvres du pein- 
tre. Quoiqu'il ait gravé un assez grand nombre de 
compositions et quelques paysages, bien qu’il ne 
se soit pas, comme Rob. Nanteuil, consacré prin- 
cipalement à la gravure des portraits, ce fut dans 
ce genre, cependant, qu’il donna ses meilleurs 
ouvrages. Admirateur passionné d’Antoine Van 
  
  
	        
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