Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE EN FRANCE. 
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harmonieuse, et ses portraits du graveur Etienne 
Gantrel, d’après Largillière, du marquis de Praslin 
et de G. J. B. de Choiseul, d’après H. Rigaud, de 
l'imprimeur Alexandre Boudan et l’Adoration des 
Bergers d’après L. Herluyson accusent un savoir 
et une expérience des plus rares, il faut le recon- 
naître, chez un artiste qui s’exerce dans un art qui 
n’en est qu’à ses débuts. Presque en même temps, 
le célèbre amateur Boyer d’Aguilles fit reproduire 
en manière noire la plus grande partie des ta- 
bleaux de sa galerie d’Aix, par un habile graveur, 
Sébastien Barras, qu’il fixa pour ainsi dire auprès 
de sa personne; lui-même, mettant la main à 
l'œuvre, exéeuta par le même procédé quelques 
planches où l’on trouve, non pas une grande habi- 
leté, ce qui n’a point lieu de surprendre, du moins 
une bonne volonté, et un goût dont tous les ama- 
teurs d'art, il s’en faut, sont loin d’être aussi bien 
pourvus. 
Quoique n’ayant pas renfermé toutes les res- 
sources de leur talent dans la gravure à la manière 
noire, quelques artistes français doivent cependant 
être nommés, au moins comme l’ayant acciden- 
tellement pratiquée : — le peintre André Bouys 
qui grava son propre portrait avec une certaine en- 
tente de la couleur et qui se montra du premier 
coup maître du procédé ; Jean Cossin, auteur d’une 
Sainte Agnès très-justement recherchée ; L. Bernard 
qui, en s'adressant à une Vierge du Corrége, fit voir 
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
    
  
 
	        
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