fort
t de
lec-
siè-
res,
un
que
aut
de
nd
en-
ges
ont
en-
LA GRAVURE EN FRANCE, 365
tére de cette bonne vie de famille qui, au dix-
huitième siècle, sans aucun doute, comme de nos
jours, était simple, naïve et n’aimait point l’éclat,
lui échappa en entier. Sa manière de peindre con-
sistait à juxtaposer les teintes sans les fondre tout
à fait. Quelques graveurs se sont efforcés d’user
de moyens correspondants. L'un d'eux, Jean-Jac-
ques Flipart (1725-1782), qui avançait beaucoup
ses planches à l'eau-forte, tenta d'imiter, à l'aide
de la pointe, les touches máles d'un pinceau épais.
Dans ces conditions, il ne se servait plus du burin
que pour accentuer les parties colorées et obtenir
l' harmonie générale de l'estampe. C'est ainsi qu'il
exécuta ses trois meilleures gravures : l'Accordée
de village, le Paralytique et le Gáteau des rois ; P. C.
Ingouf procéda à peu près de la méme facon; il
réussit également bien. La Paix du ménage et la
Bonne éducation dénotent une réelle habileté de
pratique et la préoccupation assidue, la volonté
de rendre avec exactitude la manière du peintre;
Jean Massard profita des leçons de Georges Wille,
son maître, et fit preuve de talent dans la Cruche
cassée, la Dame bienfaisante et la Mère bien-aimée.
N'oublions pas, enfin, Jean-Charles Levasseur, qui
fit dela Belle-Mére, du Testament déchiré, du Petit
polisson et de la Jeunesse studieuse, des estampes
excellentes comme travail manuel, et donnant de
la peinture de Greuze une idée trés-nette et trés-
juste. Heureux peintre ! De son temps, il rencontra