Full text: Les merveilles de la gravure

    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
366 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
  
des interprètes d’un mérite éprouvé, d'une grande 
souplesse de talent, et ses graveurs contribuèrent 
certainement beaucoup à la vogue surprenante de 
ses ouvrages. Quoi qu’il en soit de ce succès 
extraordinaire et exagéré, cette façon convention- 
nelle et prétentieuse d’exprimer les joies et les 
douleurs de la famille eut peu d’imitateurs. On 
compte tout au plus trois ou quatre artistes, 
J. E. Schenau, Et. Aubry ou P. A. Wille, s’inspi- 
rant de Greuze, essayant d'exploiter sa veine, et, 
après cette courte diversion, l’art prit une autre 
marche, entrevit d’autres horizons et demanda ses 
modèles à l'antiquité : Louis David inaugurait et 
enseignait le goût nouveau. Parallèlement la gra- 
vure se réforma ; elle suivit le courant, éleva son 
niveau, abandonna le genre expéditif et facile, et 
revint, pour ne plus guère les quitter, aux com- 
positions d’un ordre sérieux qui conviennent sur- 
tout au génie français, génie raisonné, réfléchi et 
docile à la tradition. 
Toutefois le retour à l'étude de l'art antique ne 
S'opéra pas en un jour. Aprés les écarts désordon- 
nés d'une société qui, longtemps opprimée, usait 
avec licence de la liberté, il n'était pas possible 
qu'une conversion aussi radicale se fit sans tran- 
sition. L'art subit donc la loi commune ; il fut 
quelque temps à trouver son véritable rôle. Le 
premier, le comte de Caylus avait tenté, par ses 
travaux écrits et gravés, de répandre les beautés 
  
  
	        
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