Full text: Les merveilles de la gravure

     
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
  
  
  
210 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE, 
rains d'une des époques les plus importantes 
de notre histoire, n'offrent pas, au point de vue 
de l'art, le même intérêt. Il suffit de dire ici 
qu’elles existent, et en grand nombre; et ceux qui 
voudraient connaître tout ce qui se rapporte à 
cette époque, sous le rapport des faits, peuvent 
aller les consulter dans les dépôts publics, ou elles 
ont été assidüment collectionnées et où on les 
conserve avec soin. 
En France, vers la fin du dix-huitième siècle, 
l’art du portrait, dont l’éclat avait été chez nous 
si vif, fut, un instant, à peu près abandonné. Un 
graveur, nommé Quenedey, avait imaginé un in- 
strument qui reproduisait mécaniquement sur 
le cuivre le profil humain; l'artiste se contentait 
de retoucher le travail de la machine. Aussi pou- 
vait-il très-promptement et à bon marché, point 
important, satisfaire son publie. L'invention eut 
de la vogue, tellement qu’il est peu de familles où 
ne se trouvent quelques-unes de ces effigies exé- 
cutées au physionotrace. C’est le nom que l'inven- 
teur avait donné à sa machine ; des élèves et des 
imitateurs exploitérent ensuite le succès de Que- 
nedey, et Chrétien en France, Saint-Mesmin en 
Amérique gravèrent avec un instrument pareil des 
quantités innombrables de portraits. Toutefois 
l’art n’étant plus que l'auxiliaire de la machine, 
ces portraits avaient tous un aspecl identique, 
uniformément triste, qui ne tarda point à déplaire,
	        
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