Full text: Les merveilles de la gravure

   
575 
   
LA GRAVURE EN FRANCE. 
Pierre-Alexandre Tardieu fit preuve d’un talent 
presque aussi grand ; il acquit cependant moins 
de réputation et ne forma qu’un petit nombre d’é- 
lèves. Son chef-d’œuvre, le Portrait du comte 
d’Arundel, d’après A. Van Dyck, doit être regardé 
comme un des ouvrages les plus remarquables de 
l’école française. Cette estampe, exéculée unique- 
ment au burin, rend admirablement la couleur vive 
et harmonieuse du grand peintre flamand, et les 
procédés du graveur, pour obtenir ce résultat, 
sontles mêmes qu’employait Gérard Édelinck dans 
les superbes portraits qui seront toujours l’objet de 
l'admiration générale. P. A. Tardieu grava, d'aprés 
une peinture de David, aujourd'hui perdue ou tout 
au moins soigneusement soustraite aux regards 
du publie, une estampe qui nous permet de juger 
de la composition du maitre. Nous voulons parler 
du Lepelletier de Saint-Fargeau mort, peint pour 
la salle des séances de la Convention. La plan- 
che n'eut pas un sort meilleur que le tableau : elle 
fut détruite avant d’être terminée ; mais les 
très-rares épreuves qui ont échappé à la destruc- 
tion mettent en mesure d’affirmer que le graveur 
s’était montré à la hauteur de son modèle ; l’as- 
pect général est triste, et le dessin précis du per- 
sonnage étendu sur un lit atteste la science du 
graveur. Une autre composition du même genre, 
exécutée, celle-là aussi, par Louis David, pour la 
Convention, Marat dans sa baignoire, fournit à An- 
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.