406 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
adherente au metal et le papier est encore humide.
Enfin, pour débarrasser les tailles de l’encre qui
peut être restée au fond, l’imprimeur nettoie la
gravure avec un peu d’essence de térébenthine et
recommence comme précédemment.
Pour ne rien omettre, il faudrait peut-être
expliquer les nombreux procédés au moyen des-
quels on fait rendre aux planches des effets par-
ticuliers et inattendus. Mais ce détail nous méne-
rait trop loin. Bornons-nous donc à dire que
l’imprimeur, opérant sous les yeux de l’artiste,
peut effectivement lui être quelquefois d’un grand
secours. Néanmoins cetle espèce de collaboration
n’est guère possible que lorsqu'il s’agit d’eaux-
fortes. La gravure au burin autorise peu les
habiletés, les artifices d'impression. Avec elle tout
est si bien écrit, si nettement déterminé, que
l'imprimeur n'a vraiment d'autre devoir que de
répartir trés-également l'encre sur la planche, pour
que l'estampe sorte du tirage précisément comme
l'artiste l'a gravée.
Les peintres qui se livrent à la gravure à l'eau-
forte, prennent souvent la peine d'imprimer eux-
mémes leurs estampes. En encrant certaines par-
ties avec plus ou moins de force, ils savent alors
obtenir des accents plus ou moins puissants.
Le maitre de l'eau-forle, Rembrandt, ne con-
fiait à personne le soin d'imprimer ses planches;