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LA GRAVURE EN ITALIE. 61
qui les avaient réunis; dans la seconde, au con-
traire, n’avaient pris place que les artistes dont le
talent était déjà formé ou des amateurs recon-
naissant les Carrache pour les véritables restaura-
teurs de l’art. En même temps qu’ils faisaient
entrer la peinture dans une voie nouvelle, les Car-
rache renouvelaient l’école de gravure. Ce fut en-
core Louis qui le premier transmit au cuivre ses
impressions, quoiqu'il ne montrât pas plus de faci-
lité pour cette branche de l’art que pour la pein-
ture. Du reste, il n’exécuta que six ou sept pièces.
Aucune ne témoigne d’une habileté comparable à
celle de ses cousins.
Malgré le nombre prodigieux de peintures qu’il
entreprit et acheva, Annibal Carrache trouva en-
core le loisir de graver quelques planches. Deux
surtout lui assurent un rang considérable dans
l’histoire de la gravure italienne : le Christ mort
relevé par les saintes femmes (1597)', connu sous
sous le nom de Christ de Caprarola, parce qu'il fut
xécuté dans cette ville, est entiérement gravé au
burin avec une finesse d'outil, une justesse d'ex-
pression que l'artiste a rarement obtenues ; Silène
ivre buvant à une outre que lui présente un salyre,
offre des qualités analogues : on y constate une
précision de dessin, une habileté à mener le bu-
rin, qu’on ne rencontre pas au même degré dans
! La planche originale se trouve encore aujourd’hui à l’Aca-
démie des beaux-arts de Bologne.