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L\ GRAVURE EN ITALIE. 63
couleur, parait insuffisant et quelquefois grossier.
Il en est de même pour une estampe gravée d’a-
près Corrége, l'Ecce Homo; c’est avec sécheresse
que la gravure traduit l’œuvre du grand maître.
Mais dans le portrait du Tilien, œuvre superbe,
la plus célèbre de celles qu'il grava, en tous
points digne de la faveur dont elle jouit, Au-
gustin Carrache se surpassa lui-même. Le noble
peintre est représenté en buste, vêtu de ce man-
teau doublé de fourrures qu’il affectionnait, et
coiffé d’une toque. C’est un dessin de Titien qui
a guidé le graveur, et jamais celui-ci, inspiré celte
fois sans doute par le génie du maître dont il re-
traçait les traits, n'a déployé autant de talent, n’a
montré une intelligence aussi complète de la phy-
sionomie humaine.
L'influence de l'atelier dirigé par les Carrache
fut grande, et les artistes qui s'y enrólérent resté-
rent serupuleusement fidèles aux préceptes qui y
étaient enseignés. Parmi ceux-ci il en est plusieurs
dont les œuvres, confondues souvent avec celles
des maîtres, n’ont été reconnues que récemment.
Le nom de ces artistes est généralement ignoré,
précisément à cause de la confusion dont leurs
ouvrages ont été l’objet. Ont échappé à l'oubli,
cependant, Francesco Brizzio, auteur du Repos en
Egypte d'aprés Corréze, gravé d'un burin bien
dur, et Giovanni Valesio, peintre, poéte, profes-
seur de lulh, maître de danse et d'escrime, qui