Full text: Les merveilles de la gravure

    
66 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
qui s'inspira parfois de son dessin, mais s'attacha 
principalement aux œuvres de Nicolas Pous- 
sin. Si les graveurs contemporains se sont mon- 
trés peu soucieux de reproduire les œuvres du 
Dominiquin, les artistes de la génération suivante 
ont multiplié et répandu les œuvres de ce maître, 
qu’ils vengèrent avec éclat de la plus injuste in- 
différence. Leurs planches ont souvent servi de 
modèle aux artistes et, pour n'avoir pas été d'a- 
bord aussi grande qu'elle eüt dà l'étre, l'autorité 
du Dominiquin n'en a pas moins trés-longtemps 
prolongé son rôle, et les œuvres de ce maitre 
sont à présent, Dieu merci, estimées à leur juste 
valeur. 
Un peintre qui appartient aussi à l’école de Bo- 
logne, mais sans lien précis avec aucun maître en 
particulier, Giov. Francesco Barbieri, désigné en 
France sous le nom du Guerchin, fut pour ainsi 
dire le dernier artiste connu de l’école bolonaise. 
Il travailla sous les yeux des Carrache, mais en 
s’éloignant tellement de leur manière qu’il ne 
peut guère, de bonne foi, être compté parmi leurs 
élèves. Sa place est grande dans l'école, trop 
grande, à notre avis. Son système, qui consiste à 
passer, sans ménager de transition, de l’ombre à 
la lumière, n’est pas recommandable ; sa facilité 
excessive est d’un artiste fécond, mais peu épris 
de l’art, et ses eaux-fortes, où se retrouve tout en- 
tière la physionomie de ses peintures et de ses in- 
   
	        
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